LE CHAMPIONNAT DE FRANCE


Avant de terminer sur une vexante deuxième place (la chose qu'il déteste le plus au monde), la presse a présenté Jacky Durand comme un sérieux outsider :

C' est en pensant déjà à l’épreuve en ligne de dimanche que le Mayennais Jacky Durand s'alignera tout à l'heure au départ du contre- la - montre individuel. Sacré à Fonteney - le - Comte en 1994 le coureur de l'équipe Lotto revient en Vendée avec quelques idées derrière la tête.
Nom : Durand. Prénom : Jacky. Signe particulier: grand amateur de la Marseillaise et de tous ses produits dérivés. En 1994 à Fontenay- le - Comte, au soir de son deuxième titre de champion de France, le Mayennais, entouré de Fred Moncassin, son pote de régiment, et de Christophe Capelle, avait lancé une nouvelle mode de cérémonies protocolaires en entonnant "aux artichauts bretons"  en lieu et place du traditionnel air de Rouget de Lisle. Six ans plus tard, le coureur de Ballots en rigole encore.
Jacky Durand, le baroudeur, ici en action lors du dernier Tour d'Espagne, est également spécialisé dans le contre - la -  montre. Il vise une place parmi les cinq premiers aujourd 'hui. Hier, c'est avec un plaisir tout particulier que le coureur de la formation Lotto a reposé son sac en Vendée. « C'est plutôt une région qui me réussit bien. Châtellerault (N.D.L.R.: site de son premier sacre en 1993) n'est pas très loin et Fontenay est juste là-bas, au bout de la route. »
Six ans ont passé, mais Durand, lui, n'a pas changé. Pas plus sa seconde victoire en Coupe du monde (Paris?Tours en 1998 après le Tour des Flandres), que son blason de dernier vainqueur d'étape français sur le Tour (à Montauban en 1998) ou ses quelques jours en    « amarillo » (en septembre 1999), ne seront pas parvenus à assouvir l'appétit du Mayennais, désormais exilé chez les Flahutes.
  Sauf énorme surprise l'ancien maillot jaune du Tour ne devrait néanmoins pas rajouter une troisième tunique « Bleu- Blanc - Rouge » à sa collection dès cet après - midi. Dans son esprit, tous les coups de pédales donnés tout à l'heure dans la campagne vendéenne serviront avant tout à préparer l'épreuve dimanche. « Je n'ai participé qu'une seule fois au championnat de France du contre - la - montre, à l'époque où ce dernier se disputait en août. J'avais dû faire entre la 15°et 20° place
Ouest France, 22/06/00
Mais Durand a de la mémoire En reconnaissant le circuit, hier en fin d'après-midi, le Mayennais s'est souvenu qu'il y a tout juste deux ans, lors du Chrono des Herbiers à quelques kilomètres de là, il s’était offert le luxe de brûler la politesse à Michele Bartoli alors numéro un mondial, pour aller chercher une jolie quatrième place. « Je ne pense pas que cela suffise pour faire de moi un favori, aujourd'hui. C'est vraiment un parcours pour hommes forts et Moreau et Maignan m'apparaissent vraiment au-dessus du lot. Disons que je fais un bon outsider. Une place dans les cinq premiers me comblerait d'aise. » Et sonnerait comme une jolie mise en garde pour le reste du peloton à trois jours de l'épreuve en ligne.
« Certains ont trouvé que le circuit du Poiré était trop plat, la seule chose que je sais, c'est que ce sont les circults pas très durs qui ont donné lieu, ces demières années, aux plus beaux championnats. Depuis deux ans, Il était impossible pour un rouleur d'espérer tirer son épingle du jeu à Charade. Dimanche, un grimpeur peut très bien gagner au Poiré. » Mais si tel est le cas, osera - t - il révolutionner le protocole ?
 
 
Et sur la ligne d'arrivée ....
                    26/06/00 Ouest France 
Commentaire de Jacky à l'arrivée :
"Je ne savais pas comment la course allait basculer. Je me suis forcé à rester longtemps dans les cinq derniers car je n'aurais pas pu m'empêcher d'aller dans les échappées. J'ai cru avoir raté la bonne quand les grosses pointures (Virenque, Moreau, Bénéteau, Halgand, Lefèvre, Guesdon et Chanteur) sont parties à 70 kilomètres de l'arrivée. J'ai voulu y aller aussi, mais j'étais enfermé. J'ai placé deux attaques dans le dernier tour. J'ai peut-être trop bougé et j'aurais dû attendre le dernier kilomètre. J'ai calculé ma course sur Simon, qui a été courageux mais pas assez puissant dans le final. Capelle allait malheureusement trop vite pour moi. Même avec 100 mètres de plus, je n'aurais pas pu le passer, deuxième, c'est la plus mauvaise place. Je n'ai pas l'habitude. J'aurais préféré terminer 50°."

26/06/00 Ouest France


Sur le podium :                 26/06/00 Ouest France


 

 

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