Une fois de plus, le Mayennais 'a pu résister à l’envie
de prendre l'air, même s'il comprit rapidement que son échappée
avec Dekker était vouée à l’échec.
« Le soleil était là, alors je me suis dit pourquoi pas ! » Ce n'est surtout pas à trente-trois ans que l'on changera Jacky Durand ! Ce baroudeur hors pair, spécialiste des échappées au long cours devenues sa marque de fabrique. Rappelez-vous, son premier coup d'éclat en 1992. Sous le maillot Castorama, un petit Français presque inconnu (troisième année professionnelle) remportait le Tour des Flandres, trente-six ans après Jean Forestier, et surtout après plus de 220 km d'échappée. Depuis, « Dudu » est devenu un bouffeur de kilomètres. Ses victoires les plus marquantes—exception faite de Paris?Tours 1998 et de sa victoire dans le prologue du Tour 1995 à Saint-Brieuc—, le Mayennais exilé à Grenoble les a toutes obtenues après de longs raids : 150 km lors de sa première |
03/07/00, L’Equipe, à Loudun, Barbara
RUMPUS
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Le vent de face a retardé la progression des coureurs au cours
d'une deuxième étape qui s'est déroulée dans
la tradition : avec une échappée de Jacky Durand et un sprint
de Tom Steels.
Comme l'ensemble des coureurs, Jacky Durand, vieil habitué des
départs très nerveux du Tour de France et des quarante kilomètres
qui représentent le minimum horaire syndical, a été
"surpris" de voir la première étape démarrer
sur un rythme allégé: 29 bornes franchies au bout d'une heure.
"Mais le patron de la course, c'est toujours le vent", rappelle
Serge Parsani, le directeur de la Mapei qui a encore connu le succès.
3/07/00 L'Equipe
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Il soufflait de face sur l'essentiel du parcours, ce qui réduisait
considérablement les chances de réussite d'une échappée.
Là où la logique aurait voulu que les débutants se
lancent dans une folle offensive, deux coureurs de grande expérience,
vus et revus depuis près de dix ans dans les attaques de plaine,
Erik Dekker le premier, Jacky Durand ensuite, se sont portés aux
avant-postes, demeurant en tête pendant 111 kilomètres.
"Notre tentative était limitée par les 95% de chances d'arrivée au sprint, explique le Mayennais. Il fallait se raccrocher aux 5 % restantes. J'attendais le retour d'une quinzaine de coureurs parmi lesquels il y aurait eu un Cofidis. Dans ces conditions seulement le peloton aurait fait rideau derrière. Mais en restant à deux, comme |