LE CHAMPIONNAT DE FRANCE
... Et les fans sont au rendez-vous :
Championnat de France professionnel
à Pontarlier :
Jacky Durand en redemande
Double champion de France, le Mayennais Jacky Durand sait qu'un seul
homme a endossé le maillot bleu-blanc-rouge trois années
de suite : Jean Stablinsky (1962 à 64). Un nouveau titre se présente
à lui dimanche à Pontarlier, mais il n'en fait pas une fixation.
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En ce moment, il a le coeur léger, Jacky, car il est dans l'allure
depuis un mois et demi. Et il égrène ses performances pour
le démontrer : "2° d'une étape au Tour DuPont, 3°
du Tour de l'Oise, vainqueur dune étape et 2° d'une autre étape
au Midi Libre, 2° du contre-la-montre au Tour du Luxembourg. Et à
la Route du Sud, j'ai bien roulé pour le leader de l'épreuve."
Il fait référence à Thierry Marie, son équipier,
son compagnon de rire, son complice. « Et si je suis vraiment
mal, je passe vite à la trappe», enchaîne le Mayennais.
Jacky Durand est donc vraiment bien. En sa qualité de champion sortant,
il avait reconnu, pour émettre une critique, le circuit de Pontarlier
présenté fin avril dernier. Il en a conclu : Plus dur que
les deux derniers, moins dur que celui d'Avize en 1992. Tout dépendra
de la course. La seule certitude est que le parcours est usant. Il peut
convenir à tout style de coureur, même à un sprinter.
Mais il y aura moins de monde à l'arrivée qu'à Fontenay-le-Comte,
un groupe de 30 ou 40 est envisageable. La difficulté est placée
juste après le départ c'est un long faux-plat de 6 ou 7 km,
que l'on franchit sur le grand plateau. C'est la force qui va compter.
Jacky n'en manque pas. Il est en mesure de défendre son bien dimanche,
mais il ne dresse pas de plan de bataille. "Chaque année,
la course est différente, rappelle-t-il. Et cette saison,
il y a plus d'équipes au départ. Avant, il nous suffisait
de surveiller les GAN. Maintenant, il y a Le Groupement et Festina. Mais
Casto reste en surnombre, avec 16 coureurs au départ, dont 9 ou
10 pour la gagne." Il s'inclut bien évidemment dans le lot,
et comme dans les histoires à la Durand, tout se termine toujours
en blague, il prévient: « Je plains mon successeur si je
ne gagne pas dimanche. Sur les routes du Tour, on l'appellera « Durand
», comme moi, j'ai entendu dire « Leblanc » sur mon passage
en 1993. Il faut du temps aux gens pour reconnaître le nouveau champion
de France...»
Ouest-France, 23/06/1995
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